Un flemmard oui, mais qui s'essaye à l'écriture :O

Voila en deux ans de glandage pur je me suis décidé à m'essayer à l'art de l'écriture, après m'être rendu compte que cela pourrait ajouter à mon charme dévastateur (prenez le "dévastateur" comme vous voulez ^^'), enfin bref je compte publier chaque nouveau chapitre de mon oeuvre le plus fréquamment possible, si certains sont motivés à lire un peu vous me rendriez service à me faire des critiques et des conseils pour améliorer mon chef d'oeuvre divin. (j'en fais un peu trop la?)





Les gouttes de transpiration perlent sur mon front, les lumières se baladent et parfois m’éblouissent mais il y a aussi ces gens en folie, qui crient chantent et insultent, tout cela me gêne, mais c’est la vie que j’ai choisie. Moi je ne me concentre que sur une chose, ma voix, ma musique. Les autres c’est pareil, c’est ça qu’on aime. Enfin que l’on aimait, chacun tiré au sort parmi plusieurs musiciens et chanteurs qui postulaient pour monter un groupe.

Cette fois on y est, les dernières paroles, les dernières notes, on salue et on part. Ce public nous imagine comme une bande d’amis, l’image qu’on doit donner quoi. Mais en dehors du boulot pas de contact, rien et c’est mieux ainsi. S’ils savaient ce que je suis-je ne saurais pas comment ils réagiraient et moi, je sais pas comment je réagirais si je savais ce qu’ils sont :

« Hey Ezekiel ! »

Une voix m’appelle alors je me retourne, forcément. Une petite tête blonde débarque devant moi :

« Salut Ed’.

-Tu vas faire la folle nuit ?

-Non, je me repose, j’ai une dure journée demain, ce week-end on se fait ça ?

-Ça marche, on se voit dans deux jours alors »

Et hop, le petit blond repart aussi rapidement qu’il est venu :

« 8 septembre 2015 et une fois de plus nos jeunes talents ont répondu présents, ils se sont sur… »

Je n’aime pas balancer des pierres sur les radios de rues mais là ces quelques mots sur notre prestation allaient m’énerver sans que je sache pourquoi.

Je file chez moi, toujours cette même ruelle sale et pleine de mendiants, quand je pense qu’il faut compter sur une bande de riches pour aider les pauvres. Enfin, cette ruelle j’y habite et comme d’habitude ma foutue porte d’entrée réveille tout le quartier. Je paye tous les mois sept cent dollars un trois pièces avec une porte qui grince, de l’eau froide et toujours en panne de gaz. Voila ce qu’un riche loue, alors ce qu’il peut donner aux pauvres, je préfère ne pas y penser.

Mon regard s’arrête sur la porte d’un placard, je sais ce qu’il contient, tout à l’heure je l’ouvrirais et je partirais faire mon second boulot. Au début c’était pour venger quelqu’un, maintenant c’est devenue un cercle vicieux. Ça a tué mon âme, volé mon humanité. La seule question que je me pose c’est : «Quand est-ce que ça prendra ma vie ? ». Peut être que je la perdrais autrement, je ne sais pas.

Minuit, l’heure du crime comme on dit, pour moi c’est l’heure de la douche surtout, je descends dans la cave, c’est ici qu’on doit se laver. L’eau froide me remet les idées en place, j’oublie le concert, les mendiants qui me regardent désespérés. Je me saisis du savon et m’en parcoure le corps, chaque millimètre de peau y passe. J’attrape ensuite de la serviette, me sèche et reste un instant devant le miroir brisé, je ne m’admire pas, je regarde juste le corps qui m’appartient en imaginant mes actions s’effectuer par cette forme que je vois. Je me sèche, je n’ai pas froid, pourtant je devrais, je viens de prendre une douche froide, je suis trempé et la pièce n’est absolument pas chauffée.

Je me dirige ensuite vers le hall, comme d’habitude une enveloppe m’y attend, je la saisis. Ce n’est pas régulier, mais toujours les mêmes heures et uniquement après un de mes concerts, une enveloppe m’attend à une heure précise.

Je pénètre dans mon appartement, pose ma serviette et m’assois sur une chaise, une heure, encore une heure et je sors, que faire pendant une heure ?

Je décide finalement de fouiller dans ma trousse à médicaments et en sors une pilule, je la gobe suivit d’un verre d’eau, petit à petit mes yeux se ferment, la dernière image étant celle de l’horloge digitale affichant une heure et quart.